Applications: Spécialiste petit chevillage. Perçage jusqu'à 16 mm dans le béton, la brique et le parpaing. Tous petits travaux de rénovation dans les lieux humides, sans éléctricité
Stop de percussion ; Réversible ; Interrupteur à variateur de vitesses + vitesses mécaniques avec le limiteur de vitesses ; Débrayage de sécurité ; Frein moteur instantané ; Charbons accessibles ; Ergonomique, poignée anti-dérapante ; Crochet ceinture multi-positions avec éclairage LED ; Chargeur universel avec ventilation Compatible Li-ion, NiMH, NiCd UC 18YRL; Coffret 2 Batteries.
Caractéristiques techniques:
Puissance : 18V - 3Ah - Li-ion
Force de percussion : 1.4 J
Vitesse (tours à vide): 0-1500 tr/min.
Coups / min : 0-6200 cps/min.
Capacité acier: 13 mm ; Capacité béton: 16 mm ; Capacité bois: 18 mm
Emmanchement : SDS + ; Batterie : EBM 1830 ; Chargeur: UC 18YRL
Vibration: tri-axial en charge : 9,8 m/sec2
Poids net: 2,3 kg ; Dimensions: L x l x H 251 x 67 x 263 mm
Accessoires standards:
2 batteries 326240 (EBM 1830)
Chargeur universel UC 18YRL
Poignée auxiliaire 324548
Butée de profondeur 303709
Les perforateurs qui permettent d'envoyer des broches ou des goujons dans les rochers les plus durs sont assez peu nombreux.
Pour faire un petit survol de l'offre actuelle, on a les perfos électriques, les plus légers, et les perfos thermiques, plus lourds, plus chers mais aussi plus performants.
J'allais vous dire que les premiers prix sont aux alentours de 1100€, mais on trouve de tout venant de Chine maintenant, même des perfos thermiques à moins de 300€, et à plus de 8kg... Bon, ceux qui sont référencés dans les magasins dédiés aux sports d'alpinisme commencent à plus de 1100€ pour un poids de 5.5kg.
Ces engins à explosion sont donc lourds, minimum 5 kg, ils font du bruit et ils dégagent des gaz nocifs...
Ben oui, mais ils sont les seuls à permettre des diamètres de forage de plus de 20mm, jusqu'à 40mm, et leur puissance est vraiment supérieure. De plus leur autonomie leur permet de vous garantir de percer des trous même la nuit tombée (environ 150 trous de 8mm avec 0.5 litre de carburant).
"Un litre d'essence dans le sac à dos, un litre d'eau (ne pas les confondre!) et en avant pour le perçage d'au moins 10 longueurs bien préparées. Le lendemain, une grosse journée de collage et voilà..."
C'est l'avantage n°1 des perfos thermiques qui évitent de faire 2hoo d'approche et de rentrer après 5 trous parce que les batteries de votre perceuse électrique ne vont pas bien...
Mais ils ont aussi l'inconvénient du refus d'allumage...
A part son poids, l'inconvénient du thermique, c'est qu'il refuse parfois de démarrer. Quand tu as tout organisé et que le perfo te laisse en rade, ce n'est pas comme avec une mobylette, tu ne peux pas pousser pour le faire partir...
Disons que ces machines sont plutôt dédiées aux usages professionnels, ou aux grands chantiers d'équipements financés par des collectivités.
Les perfos électriques sont moins bruyants, moins lourds et moins chers. Les 36 volts sont les plus costauds et les plus lourds (4kg) et délivrent une puissance de frappe et une autonomie intéressante. Pour un accu de 36V Hilti, l'expérience montre que l'on peut tabler sur environ 50 goujons de 8 mm, 15 à 20 trous en 10 mm selon longueur de tige, 12 à 15 pour du 12 mm et une dizaine de trous de 14 mm pour les scellements.
Les 18 volts sont plus "light" dans tous les domaines et permettent quand à eux d'envisager des ouvertures du bas.
Au total, les prix vont de 400-500€ pour notre DH18 DL (donc le premier prix) à plus de 1700€, on a donc une gamme de matériels plus ou moins élaborée avec les variables qui seront le poids, la puissance et surtout l'autonomie des batteries.
Contrairement au thermique, le perforateur électrique démarre toujours. Mais il faut se trimbaler un nombre de batteries suffisant pour rentabiliser la journée. Au delà de 2 pour une cordée qui ouvre du bas en libre, ou 3 si on équipe du haut, le poids devient conséquent... mais cela permet de tester efficacement sa motivation!
Les batteries Ni-mH, sont maintenant dépassées, elles sont remplacées par les batteries Li-ion, plus performantes, plus rapides à charger, sans effet mémoire (on la recharge quand on veut), mais qui ont tout de même une durée de vie limitée à quelques années (3 ans environ). Attention car les remplacer veut parfois dire "repasser par la case cash"; sur certains modèles les batteries coûtent aussi cher que le kit complet.
Ce perfo électrique a été testé durant un an par Pierre-Olivier Blanc sur des calcaires de type urgonien, en manœuvre classique d'équipement assuré du haut, et également dans des entreprises plus hasardeuses d'équipement de dalles et de surplombs en partant du bas.
Certaines parties de perçage ont eu lieu dans des conditions météo difficiles avec des températures froides accompagnées de vents forts comme le mois de décembre peut en avoir le secret.
Ces conditions rendaient les gants, et les doudounes nécessaires, et ont mis à l'épreuve les batteries de notre engin.
Nous n'avons pas testé cet appareil sur le granit.
Le perfo seul, sur notre balance, accuse un poids sans batterie de 1800 grammes, et chaque batterie 650 grammes. Soit un petit peu plus que le poids annoncé par le fabricant qui ne compte pas la sangle d'attache et la mèche, bien évidemment.
Le plus léger des perfos que nous ayons trouvé. Avec ses 2.4kg, le DH18 ne fait pas trop peur lorsqu'il faut le mettre dans le sac. C'est de loin le plus léger que nous avons trouvé. Ensuite, si l'on monte en gamme, le poids va vite cogner les 3.5kg et les 4kg.
Ce perforateur assez léger permet sans trop d'effort, de percer à bras déployé au dessus des épaules. Ceci dit, cette position peut se révéler à la longue assez traumatisante pour les épaules et les lombaires. Nous en avons conclu qu'il était nécessaire de s'échauffer sérieusement avant de partir percer des trous dans les toits.
Avec deux batteries, ce qui est indispensable, son système d'emmanchement SDS+ très pratique, il coûte de 450 à 540€ selon à qui l'on s'adresse. Ce n'est pas rien mais c'est le premier prix pour ce genre de matériel. J'ai vu cet appareil vendu neuf sur Ebay, mais sans batteries, ni chargeur, à 170€.
Evidemment variables en fonction de la température ambiante, de la roche travaillée et de la qualité des forets utilisés, celles-ci se révèlent à peu près à la hauteur de ce que nous attendions pour un matériel de cette dimension.
Concrètement, dans ce cher calcaire de type urgonien, nous avons réussi à vider une batterie en moyenne après le perçage de 10 à 15 trous de 10mm de diamètre et de 70mm de profondeur (avec 20% de trous à 95 mm de profondeur pour les relais). Ce qui donne l'autonomie relative de 30 trous avec les deux recharges. C'est évidemment assez peu, mais au vu de la taille de la perceuse, on ne peut pas le lui reprocher.
Comme pour tout appareil électrique, des températures faibles ou négatives vont altérer fortement la puissance des batteries. Une variation importante a pu être observée par temps froid et venteux, où la puissance s'est parfois envolée avec le mistral. Lors d'un équipement du bas, avec des plages de temps espacées entre deux perçages, l'appareil a donné des signes de ralentissement dès 5 ou 6 trous, et pour arriver péniblement au bout de notre petit chantier, nous avons dû réchauffer les batteries à l'intérieur de nos doudounes. Cette expérience me fera dire que cet engin est plutôt à envisager dans des conditions clémentes. Par températures faibles ou négatives, on risque fort de faire des aller-retour pour pas grand chose...
Par ailleurs signalons que la marque Hitachi, pour qui les grimpeurs ne sont qu'une frange insignifiante du marché, jouit d'une bonne réputation de robustesse. Certains poseurs de menuiseries alu en ont un modèle quasi équivalent depuis près de dix ans... Les utilisateurs professionnels en disent du bien et placent la marque au dessus d'enseignes comme Bosch ou Dewalt.
Ce petit perfo se révèle facile à utiliser. Un point qui renforce son aptitude à l'équipement du bas. Le changement de batterie se fait assez facilement et le clip d'enclenchement est net, ce qui limite les risques de chutes, surtout quand on le manipule avec des gants.
On peut facilement le sangler et l'assurer.
La prise en main est ergonomique.
La pose et le changement de foret est simple et rapide.
Le couple et la puissance de frappe (1.4 joule) sont suffisants pour percer du 12mm. Dans le calcaire de Provence, un trou de 12mm se perce aussi facilement qu'un de 10.
Les vibrations restent faibles.
L'enclenchement de la percussion ne demande pas de pression particulièrement forte sur la machine. C'est particulièrement intéressant quand on perce en équilibre précaire en adhérence ou bien à bout de bras.
Le chargeur, avec ses différents témoins, donne une indication précise de l'état de remplissage énergétique des batteries.
Les batteries ayant une durée de vie limitée (3 ans environ) il faut prendre en compte la nécessité de les changer. Sur certains modèles c'est la cata: deux batteries coûtent aussi cher que le coffret complet. Pour le cas de la DH 18, c'est encore pas trop mal: il y a une offre conséquente de batteries compatibles 3000mAh à partir de 50 €. Évidemment à ce prix là elles seront plus lourdes que les originelles (de 950g à 1kg). On trouvera ensuite une gamme de batteries garanties dont le prix ira jusqu'à 180€ et le poids proche des 600g.
Pour un prix abordable, 500€ voir moins, le Hitachi DH18 se révèle un bon petit outil. Grâce à sa légèreté et à son ergonomie il a le gros avantage d'être indiqué pour les ouvertures du bas. Ses performances sont évidemment réduites par sa force frappe limitée (1.4 joule) et par ses batteries qui permettent au mieux une trentaine de trous, au pire 6 ou 7 dans le froid et le vent. C'est un perfo à utiliser par bonnes conditions météo.
Afin d'optimiser la durabilité de cette petite perceuse, il faut bien veiller au remplacement des mèches. Une mèche émoussée et c'est 50% à 100% de temps de perçage en plus et autant de moins en longévité.