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Voici la liste des materiels outdoor actuellement en tests et qui feront l'objet d'un article dans les mois qui viennent.

 

Alpinisto 35 (Gregory)


Le nouveau modèle Alpinisto vient de sortir couleur bleu turquoise.
Ceinture de protection des hanches compatibles avec un baudrier, fond à double couche pour une durée de vie accrue
Matériau en aluminium anodisé pour une utilisation durable dans le froid ...
Poids sur ma balance: 1530 grammes. les données fabricant sont de 1700gr (?)

Test en hiver avec un gros sac de couchage dans le sac. Première surprise, tout rentre dans les 35 litres: tous les vêtements avec deux petites doudounes, un gros duvet, des gants de rechange, une paire de crampons, des vivres pour deux jours, une caméra assez grosse, etc.. Il est vrai qu'il y a une petite jupe de rehausse, mais je suis agréablement surpris. Visiblement les litres Gregory sont assez gros...

A la pesée, 12 kg sac compris. C'est déjà bien lourd pour 1200m de montée dans de la neige à travailler. Au final les sensations de portage sont très bonnes. Jamais les bretelles n'ont vraiment pesé au niveau des épaules. Le sac est rigide et le portage en est facilité. Dans les passages en dévers il n'a pas bronché. Une descente en traversée expo, et une remontée de col en pointe avant m'ont permis de jauger la tenue de l'Alpinisto sur le dos et ça a été impeccable.
Les différents réglages ont été opérationnels. La ventrale est plutôt petite pour ne pas trop interférer avec un baudrier. Je n'en avais pas sur cette sortie où nous ne nous sommes pas assurés.
J'adore le zip qui ouvre tout le sac en latéral. C'est assez rare sur un sac à dos, et c'est l'accessoire que je trouve très utile, surtout en hiver pour aller chercher le plus vite possible un accessoire au fond du sac. J'ai eu une manip à faire en pleine pente dans la poudre, au moment où je ne pouvais plus grimper en raquettes, et où il a fallut les accrocher au sac à dos pour continuer en crampons dans un 40° sous le col. Dans ce genre d'exercice, un sac rigide, fuselé sans poches, comme l'Alpinisto sera l'idéal pour tenir dans la pente en situation précaire et livrer ses attaches, puis remonter sur le dos sans trop déséquilibrer le grimpeur. Super!. J'ai juste eu un petit peu de mal avec les clips qui demandent de la pression pour s'ouvrir. je pense qu'ils vont se roder à la longue...
A suivre...


Bérarde (Cimalp)

CimAlp développe son offre de chaussures!. Après la 365 XHiking, une chaussure basse polyvalente dont vous pourrez voir les comptes rendu de tests sur ce site, la marque française propose deux modèles à tiges plus hautes. C'est la Bérarde, le modèle le plus dimensionné des deux que je choisis pour mes tests de la prochaine saison. Doté de la membrane CimAlp (Ultrashell) et visiblement assez rigide pour de vrais parcours alpins, elle a tout d'une grande!... Une marque française qui vient concurrencer les italiennes sur ce créneau et avec un prix (remise déduite) à 200€, cela mérite que l'on s'y attarde un peu.

Sur ma balance elles sont à 1120 grammes la paire en 43, avec semelle intérieure et lacets, (le fabricant annonce 1098 gr en 42). C'est effectivement une chaussure légère, bien dimensionnée avec une semelle conséquente.

Premiers essais dans la chaine des Puys, ambiance humide et froide, pour l'ascension de deux volcans. La tige de la Bérade ne monte pas trop sur la cheville, celle ci restant assez libre dans les différents pas de face ou en traversée. Un serrage plus strict pourra la maintenir davantage, mais ce ne sera jamais très fort. Le chaussant est annoncé comme étant étroit. Je trouve assez vite que la boite à orteils est assez large et que le chaussant me parait davantage médium, certains pieds larges devraient même s'y sentir à l'aise. Je pense en effet que la semelle et les parois internes de la chaussure vont se tasser et donner encore un peu d'espace. Le confort est assez moelleux et la thermicité devrait être assez présente. 

Première rando alpine sur les Préalpes de Digne avec deux sommets dans les premières neiges de la saison. Les terrains ont été très variés avec des zones sèches et pierreuses, de la gadoue, de la neige et des terrains gelés. La Bérarde affiche un caractère tranquille, très confortable pour toutes ces ambiances avec un maintien de cheville assez souple mais suffisamment présent pour être à l'aise dans les terrains glissants. Une descente assez raide en neige poudreuse sans sous-couche, donc très glissante, a été négociée assez confortablement. Sans surprise, la semelle est bonne et sécurisante. Le chaussant finalement généreux permet de relâcher les pieds en terrain scabreux, et si l'on a pas une précision de premier ordre, la chaussure est toujours confortable et le maintien suffisant. En remontant un fond de vallée très gelée, la Bérade garde son caractère tranquille et une protection thermique très intéressante pour les randonnées hivernales ou l'altitude. J'avais des chaussettes plutôt fines et même dans les ambiances les plus froides de cette sortie, en ce début d'hiver (-5°C), et pour tout le parcours de neige des deux sommets (1 heure dans la neige), je n'ai pas ressenti le moindre rafraîchissement. Idem, au sortir du coffre de la voiture, les chaussures froides enfilées ne m'ont pas causé de désagrément. Le tissu intérieur est à la fois très doux, facilitant l'enfilage, et visiblement assez chaud.

Une chose que je crois avoir noté également est l'évolution des sensations dans la chaussure; sans rapport avec une tige rigide qu'il faudrait "faire", le chaussant s'améliore peu à peu et certaines sensations (coutures?) s'évaporent après quelques heures de marche, ceci dit, après 3 sorties, je remarque la création d'un pli dans le tissu sous la semelles intérieure, c'est difficile pour l'instant de dire si je le sens dans mes appuis, mais c'est mal venu..

Question thermicité, une sortie en condition plus froide met un peu la chaussure en difficulté. J'ai eu du mal à réchauffer le devant des pieds même en marchant dans la neige froide. Après examen de la semelle intérieure, je constate que celle-ci n'est pas faite pour le froid. le lendemain, je change ces semelles par un modèle un peu plus dense et avec quelques fibres isolantes (loin d'une semelle spécifiquement thermique), et la différence se fait de suite sentir; non seulement la chaussure retrouve son confort thermique mais la sensation à l'intérieur est même plus agréable. Sur la 365 X Hiking, CimAlp avait prévu deux semelles interchangeables, dont une plus amortissante et plus thermique. C'est ce genre de dispositif qui manque sur le modèle Bérarde pour ceux ou celles qui veulent tâter des conditions hivernales.

A la suite de plusieurs sorties, je remarque que le revêtement sous la semelle de propreté fait des plis. Cela peut peut être dépendre de la forme des pieds, mais c’est un fait que je n’ai jamais encore observé dans des chaussures de ce type. Le tissu semble se plisser à la longue. Ces plis se ressentent plus ou moins au travers de la semelle de propreté et donnent diverses sensations d’inconfort assez faibles et qui évoluent au cours de la marche.

Technicité: Suite à une utilisation en divers terrains, je trouve que la Bérarde est une chaussure assez dimensionnée, mais je m'attendais à une plus grande rigidité. Dans ce domaine je trouve que la tige manque un peu de rigidité pour que la chaussure soit homogène en technicité avec la semelle. Cela me procure une sensation de manque de maintien, pas flagrant mais cela pénalise la rigidité et le maintien dans les pentes prononcées en montagne.

Longévité:C'est une chaussure qui donne une bonne impression. J'observe juste un point de faiblesse; même si beaucoup de marques utilisent des sangles comme passants de lacets, je ne vois pas cela d'un bon oeil. Sur la Bérarde, le passant du bas est en sangles. Pour les utilisations en terrain abrasif (pierriers, éboulis et même neige) c’est un point de faiblesse que l’on voit parfois céder au bout de plusieurs saisons. J’en ai fait le constat sur des chaussures Garmont et récemment sur les Trango Tech la Sportiva. Ici c'est le premeier passant qui est le moins exposé, mais il faut le souligner.

Jade 33 (Gregory)

Polyvalent; 4 saisons, adapté aux femmes, fonctionnel, léger, avec une contenance déjà polyvalente; voilà un sac qui est motivant pour la testeuse de Test-materiel-outdoor.
A bientôt pour les premiers retours de virée...



Zulu 55 (Gregory)


La suspension FreeFloat du Zulu 55 offre un support aéré et absorbant pour les parcours estivaux dépourvus du moindre coin d’ombre, tout en restant paré à l’éventualité d’une ondée avec la housse de pluie incluse. Fond arrière aéré en maille extensible suspendu pour une respirabilité maximale. 1820 grammes vérifiés sur ma balance, un peu plus que les données fabricant. Une housse de protection (95 gr) est livrée avec le sac. A bientôt pour les premiers retours de tests...


A suivre...

Pantalon Rockfit (CimAlp)

Le Rockfit, comme les vêtements CimAlp en général est en constante évolution. Voici le nouveau modèle qui a été retravaillé avec différentes améliorations. Les renforts Kevlar® stretch sur les genoux et sur les fesses sont mieux découpés et visiblement plus denses. Je note avec plaisir la présence de zips de ventilation d'environ 20 cm sur le côté pour les sorties par temps chaud ou lors d’activités intenses. Les poches également ont été retravaillées. Et il se décline maintenant avec un coloris bleu profond qui sort des standards sombres habituels tout en restant discret. Visiblement son prix n'a pas augmenté, toujours à 180€ et souvent remisé vers 130.
Je connais bien ce pantalon, dans ses versions précédentes, que j'ai déjà eu l'occasion de tester en alpinisme et en randonnée hivernale. Voilà l'occasion de voir les évolutions et de reparler ce cet excellent pantalon protecteur et à l'aise dans les parcours exigeants.

Qu'est-ce qui change excactement avec la nouvelle version? Voici les comptes rendus de nos conversations avec la marque:
Le design a été complètement revu par rapport à l'ancienne version
• Nouveaux design et couleurs
• Zips latéraux de ventilation (pour les sorties par temps chaud ou lors d’activités intenses)
• Toutes les poches (4) sont dotées d'une fermeture zippée imperméable

Autrement, voici d'autres éléments de la fiche technique :
- Pantalon extensible doté du tissu CIMAFLEX® breveté Cimalp®.
- Ceinture intégrée pour un réglage parfait de la taille et un maintien optimisé.
- Crochets bas de jambes à fixer sur le lacet de la chaussure pour une protection renforcée (limite les infiltrations d’eau, de poussière, de neige par le haut de la chaussure).
- Renforts Kevlar® stretch au fessier, genoux et bas de jambes (= protège-crampons pour éviter l’abrasion lors des frottements.).
- Mini boussole intégrée à la tirette de zip d’une des poches.
- Tissu principal, softshell bi-stretch qui garantit flexibilité, solidité et protection renforcée contre le vent.
Je teste ce nouveau Rockfit depuis quelques sorties et voilà ma conclusions à ce jour:
Les tissus sont toujours respirants et protecteurs à la fois, ce qui fait que l'on peut facilement utiliser ce pantalon dans des conditions très différentes. les nouvelles aérations augmentent encore sa polyvalence.
Je suis heureux du coloris bleu profond qui sort des standards sombres habituels tout en restant discret. 
J'aime beaucoup le soin apporté aux zones de renfort avec une doublure confortable à l'intérieur.
Maintenant j'accroche sur deux points: les crochets de bas de jambe qui ont tendance à lever le pantalon au talon si on les positionne trop loin sur le devant de la chaussure, et qui se détachent si on les positionne trop près. Ils sont gênants au refuge ou à la maison quand on a levé les chaussures de montagne et peuvent s'agripper à la végétation durant les sorties. Enfin vu les qualités de ce pantalon, une coupe qui monterait sur les reins serait un plus, surtout en conditions froides.
Dans l'ensemble je trouve que c'est un très bon modèle, très polyvalent, protecteur et qui permet tous les mouvements. Il peut aller loin en montagne, en sachant qu'il n'est pas imperméable.
 


GTrek5 W (Millet)

Dans le cadre de nos recherches de chaussures performantes pour la gente féminine, voici un test d'une Millet! La Gtrek 5 est une polyvalente trek/alpinisme avec un débord arrière pour cramponnage semi-auto: une belle chaussure à la rigidité bien présente, enveloppante, et munie d'un bloc semelle visiblement performant. Pour les femmes, le frottement des malléoles peut être problématique, mais beaucoup d'entre elles aiment que la cheville soit bien maintenue dans l'effort et particulièrement en descente. C'est ce que l'on croit observer dans la Gtrek 5 au premier abord.. Chose relativement nouvelle pour les fabricants, Millet y inclut deux semelles intérieures qui se combinent pour augmenter ou réduire l'amorti et ajuster le chaussant.
Sur ma balance en 38 2/3, je note 591 g la chaussure tout compris...

Premières sensations à l'enfilage: une certaine rigidité mais la testeuse aime! C'est surtout le bloc semelle qui est rigide, la tige gardant une certaine souplesse. La testeuse apprécie la tenue du pied jusqu'à la cheville. Elle a un pied plutôt fin et le chaussant lui correspond bien.
Question taille, pour un 37 en chaussures de ville elle prend habituellement un 38 en chaussures de montagne, et là c'est le 38 2/3 qui lui va bien.
La GTrek 5 avec ses deux semelles intérieures (dont une semelle fine et dense) permet un ajustement de la pointure intéressant. Dans notre cas nous gardons les deux semelles, et même pour les premiers tests dans la neige, nous échangeons la grosse semelle par une semelle thermique en feutre.
Première montée de 700 mètres en deux heures sur de la neige portante, sans raquette. La testeuse apprécie le véritable confort, et un sentiment de sécurité avec cette chaussure montante d'autant qu'elle a une cheville fragile et reste attentive à toute torsion désagréable sur cette articulation. Petit gabarit, la testeuse redoutait un poids contraignant. Avec ses 600 grammes tout compris, la Gretk 5 donne un véritable sentiment de légèreté. Et question technicité, c'est une rigidité qui encourage la dynamique dans les pentes raides, et avec un confort toujours au rendez-vous, même en poussant sur les pointes. La semelle Vibram est de premier ordre pour son cramponnage efficient, même en neige dure. Enfin l'étanchéité de la Gtrek 5 a bien été testée,lors de cette sortie, car la descente s'est intégralement effectuée en neige chaude (en raquette) et la testeuse a pu traverser 2 torrents à gué sans aucun problème. Tout cela sans remarquer une sudation particulière. La chaussure semble donc imperméable ET respirante.

Et en plus la testeuse est enchantée par l'esthétique. Elle trouve les couleurs très jolies (elle aurait aussi aimé des teintes plus vives), et l'aspect général de la chaussure, ainsi que les matériaux sont très valorisants.

Test en randonnée hivernale sur des petits sommets saupoudrés de neige. La tenue de pied est solide et la chaussure passe-partout. Au niveau de la thermicité c'est également un test réussi.

Test spécial thermicité, sur un sommet des Alpes par conditions sévères. avec des températures de -7°C au sortir de la voiture et les pieds dans des chaussures froides, j'été content d'avoir choisi de grosses chaussettes en bouclette de laine et une semelle déjà bien dimensionnée thermiquement. Sur la crête sommitale, c'était encore plus dur avec du -15 ressentis et là, malgré tout ce dispositif et 900m de D+ dans les pattes, le froid commençait sérieusement à communiquer avec mes arpions.
Dès le retour dans la descente et le vent diminuant, le confort est vite revenu. J'en déduirais donc que la Gtrek 5 est correcte, mais ne fait pas de miracle au niveau thermicité. C'est une chaussure qui devrait garantir un confort jusqu'à -10°C si l'on a une bonne semelle et de bonnes chaussettes. -15°C sont encore envisageables pour les plus costauds et les mieux équipés. Dans l'ensemble, je dirais que dans ce domaine, elle est au niveau de sa catégorie, sans faire partie des meilleures. Test confirmé par une sortie de plusieurs jours en hiver entre la France et l'Italie. J'avais prévu de très grosses chaussettes et une semelle thermique pour contrer le froid. Un long cheminement en raquette, un bivouac à 2500m et des remontées de couloir à l'ombre n'ont pas eu raison de ce dispositif qui m'a garanti un confort thermique durant tout le parcours.

Au niveau de sa technicité, on a un bloc semelle solide associé à une tige plutôt souple et comportant une articulation en néoprène pour un meilleur déroulé de pied. L'ensemble en fait une chaussure de trek/alpinisme de moyenne rigidité, qui sera donc polyvalente et capable de résister à la torsion des appuis frontaux. La  prise du talon, renforcée par une coque, donne un maintien d'ensemble satisfaisant. Je note un système de laçage exclusivement par crochets métalliques de bonne dimension, certes, cela pèse un peu plus lourd, mais c'est un gage de longévité pour la chaussure. je ne suis pas fana des attaches par sangles pour des chaussures qui vont dans la neige, la glace et les terrains abrasifs en général.
Pour résumer, c'est une chaussure qui privilégie le déroulé de pied à la rigidité. Je me suis senti à l'aise dans les remontées de couloir en neige profonde, mais sur le rocher ou un neige dure au delà des 40°, la chaussure perd en dynamique.

A suivre...


Choucas light (Blue Ice)

Il tient dans la main, il tient dans la main... Voici un baudrier de moins de 100 grammes et qui tient dans 13 cm!.
La Choucas light est avant tout étudié pour le ski de rando, pour les passages exposés et surtout pour les parcours sur glacier, afin de limiter l'impact d'une chute en crevasse et de faciliter la sortie ou l'action des secours. Je pense que ce baudrier peut également être utilisé en rando/escalade.
Il y a bien des fois où l'on hésite à prendre un baudrier à cause du poids du sac. Avec le Choucas light, on doit pouvoir se dire qu'on le prend et question poids, cela ne changera pas grand chose. Mais en cas de chute dans une crevasse par exemple, là ce sera vraiment autre chose que d'être suspendu à un tour de corde.
Reste à voir si l'utilisation de ce petit baudrier n'est pas trop compliquée et si il apporte assez de sécurité pour être digne de ce nom. C'est ce que nous allons voir lors des prochains tests.
Question poids, je vérifie et je trouve 97 grammes sur ma balance avec le filet de rangement. j'en déduis que les 92 gr données par le fabricant sont réels et vérifiés.

Pour commencer les tests je vais à la salle. Le matos est tellement light et surprenant que je pense à le découvrir dans un site aseptisé pour bien le cerner.
Première expérience: l'enfilage. C'est évidemment plus compliqué au début qu'avec un gros baudrier. Il faut être précis et rigoureux avec ces sangles légères. Autant dire que sans habitude, enfiler le Choucas light dans un terrain escarpé ou engagé ne sera pas de la tarte. La ceinture se ferme avec un petit clip en plastique blanc. Je vérifie bien que tout est en ordre avant de me lancer sur une moulinette.
A la descente, sans choc, j'apprécie la tension sur les reins et les cuisses. Elle est marquée mais c'est une réelle tenue qui n'aura pas de comparaison avec un double tour de corde.
Maintenant un choc avec ce petit baudrier reste une expérience...
L'encordement se fait facilement sur deux points, ou éventuellement sur un mousqueton à vis pour les parcours glaciaires. 

Test en rando/escalade à la Sainte Victoire. Plusieurs passages d'escalade méritent d'être encordés et j'emporte ce petit baudrier. Je suis déjà surpris de constater que je l'enfile assez facilement, même en terrain escarpé. Avec le clip de serrage à la taille il tient tout de suite. Je ne prends qu'une dégaine et un mousqueton à vis. Le bilan est intéressant: le Choucas light s'est fait complètement oublier lors de l'ascension. Il n'a pas été gênant pendant les sections marchantes ou à la descente dans les pierriers. Durant mon parcours -650m avec plusieurs petites barres et couloirs à franchir; du II + expo au IV+ glissant- j'ai été surpris du confort tout au long de la journée. Le peu de matériel accroché n'a pas pesé, signe que le baudrier est bien installé sur les hanches. C'est un point très positif qui me motive pour emmener ce mini baudrier dans ce genre d'aventure.
Je pense également le prendre pour les sorties de ski de rando ou d'alpinisme, car avec ce poids c'est un plus certain par rapport à un tour de corde.
A suivre..


Stalker semi-auto crampon (Camp)

Les crampons 12 pointes sont des crampons à tout faire, et capables d'affronter la glace dure et les pentes raides. Déjà techniques, avec leur deuxième paire de pointe stabilisatrice, ils peuvent être utilisés en cascade de glace. En général, autour du kilogramme, ce sont LES crampons qu'il faut avoir dans sa garde robe si l'on a pas d'activité spécifique, mais que l'on se sent l'ambition d'un véritable alpiniste. Des noms? Vasak, Makalu, G12, Fakir, sont les représentants des marques reconnues. Avec le Stalker, voilà le représentant de la marque Camp, qui n'est pas la dernière dans le domaine des pointes acier... J'étais donc impatient d'essayer leur modèle 12 pointes pour en faire un retour de tests spécifique et aussi pour le joindre à mon dossier comparatif sur les crampons de cette catégorie, la plus utilisée, et diffusé sur Altitude rando.
On trouvera ce Stalker 12 pointes avec les fixations pour chaussures sans débord, donc adaptable sur chaussures de randonnée,
mais pour moi la polyvalence se conjugue en fixations semi-automatiques, sur des chaussures d'alpinisme à la rigidité moyenne et munies d'un débord arrière. On est bien dans le registre de l'alpinisme, avec des voies techniques difficiles voir engagées, mais pas forcément dans les activités spécifiques (goulottes, couloirs très raides, dry, etc.). Dans cette version semi-auto, le Stalker pèse sur ma balance 888 grammes, avec des anti-bottes et ses fixations. C'est plus léger que le Fakir II (920gr), que le Vasak (940gr), que le Makalu II (1000gr) et que le G12 (1070gr) dans la version des tests effectués précédemment.

Au niveau de son encombrement, il est un peu plus long que certains concurrents avec ses 26.5 cm tout replié au maximum. Les plastiques sont dociles, ils se plient facilement. Ce petit excédent de longueur est dû au crochet arrière de l'étrier, qui sécurise le maintient de la chaussure et l'empêche de glisser vers l'arrière. Un élément de sécurité bienvenu, mais qui allonge le Stalker de presque 1 cm.

Aux premiers essais, je trouve que le réglage de la taille du crampon est assez fastidieuse. Je pense que la languette en acier qui doit se soulever pour dégager le pointeau de réglage de taille devrait se roder et s'assouplir à la longue, mais au départ, selon les cas c'est peu évident, entre l'effort nécessaire pour dégager le pointeau et l'alignement dans les trous de réglage, cela ne se fait pas toujours simplement. A suivre sur ce point...
Je remarque également l'absence de molette de réglage de tension de la talonnière en semi-auto. Camp préfère un réglage d'ajustement du fil arrière. Trois positions sont possibles dans la partie noire de la talonnière. En soulevant la pièce plastique bleue, on peut changer le positionnement de l'attache métallique. A l'usage c'est moins pratique et moins précis qu'une molette. La manip est plus difficile à effectuer avec des gants. Mais, si j'en crois le fabricant, c'est plus durable et plus résistant à l'épreuve des conditions d'altitude. En ce qui me concerne, je n'ai pas observé de détérioration notable des molettes de mes autres crampons, peut être une dureté qui s'installe avec le temps, il faut penser à les dégripper avec du DWD40... Concernant le réglage de tension de la talonnière (qui doit être ferme), on peut également jouer sur son positionnement à l'étrier arrière. Il y a deux positions possibles, et celle qui est la plus avancée permet d'avoir une plus grande pression sur l'étrier.
Vu l'époque, on attaque sans tarder la cascade de glace, une activité spécifique qui apprécierait des crampons spéciaux, en tous cas pour ceux qui veulent pousser le bouchon assez loin. Les Stalker, avec leur 6 paires de pointes en acier, doivent être capable de supporter la verticalité. Ils partent à la journée (couvre feu oblige) à la cascade d'Aiguilles dans le Queyras. Quelques longueurs en bonnes conditions, avec une glace déjà bien travaillée seront notre terrain de test. Le bilan est satisfaisant. Les pointes accrochent bien, et même dans la verticalité la stabilisation a été satisfaisante. Le Stalker donne l'impression d'un produit bien fini, et facile à ajuster avec des sangles fines et précises. L'accroche des sangles a bien fonctionné.
Pour les petites pointures, la barète métallique file allègrement vers l'arrière de la chaussure. C'est à se demander si le crampon est adapté aux petites pointures.

En alpinisme hivernal, je teste les Stalker dans l'ascension d'un sommet en neige variable. Ce n'est pas la pente qui posait difficulté mais le froid pour poser les crampons. Avec un pré-réglage fait à domicile, la pose des crampons s'est très bien déroulée. J'ai pu vite enchainer dans les pentes de neige et de mixte et ne pas trop me refroidir les doigts. J'ai remarqué, avec les chaussures Millet Gtrek5, que la pointe de la chaussure débordait un peu sur l'étrier avant, avec pour effet de raccourcir le débattement des pointes avant.
(A suivre...).

Troll doudoune (Valandré)

Valandré, c'est la référence pour le duvet. Duvet des Pyrénées oblige, le siège est à Belcaire, à une encablure du Pic Carlit. Cette société française fabrique des sacs de couchage et des vêtements qui visent les meilleures performances thermiques. Depuis plusieurs années la fabrication et le remplissage en duvet se passent en Tunisie. Là bas aussi le virus a sévi. En mars 2020, l'usine a du fermer lors du confinement total du pays. Tout était à l'arrêt, plus un bruit dans les ateliers ... C'est à ce moment que l'équipe de conception, les designers, ont pu se poser, et travailler dans le calme. De ce moment de gestation inédit est sorti le concept de la veste Troll. Une veste articulée et avec une membrane. Une veste que nous allons pouvoir tester bientôt...
Sur ma balance, je vois 717 grammes pour la veste en taillle L, ce qui est pile sur les données fabricant. Elle est livrée avec un sac de compression qui pèse 26 grammes.
Le garnissage en duvet d'oie blanche est de 307 grammes, c'est beaucoup plus que dans l'ancienne Bifrost, et on se rapproche de la dimension de l'Immelman (373gr)

test en hivernale (fin novembre) dans le massif des Ecrins. Montée au bivouac de 1200m et le lendemain 650m de brasses dans les premières neiges d'hiver pour rallier un petit sommet entre la cime du Vallon et les Rouies. Je n'ai pu garder la doudoune durant la montée, mais je l'avais dans le sac comme vêtement de sécurité. Au bivouac et toute la nuit avec une première peau c'était très confortable et respirant. Au sommet c'est un confort, voir un réconfort qui régénère avant la descente. Le vêtement en duvet a sur moi un pouvoir régénérateur au niveau du mental. Il réconforte, redonne confiance en soi.

test en hivernale (fin décembre) dans la haute Ubaye. Montée au refuge de 1000 mètre en raquettes par un long itinéraire où il a fallut tracer et le lendemain, un départ par temps froids avec un poil de vent. Mais c'est surtout pour la nuit que la veste Troll a été plus qu'utile. Pour économiser un kilo de portage, j'avais fait le pari de dormir avec la veste sans sac de couchage. J'ai utilisé 2 couvertures du refuge, un collant sous le pantalon de ski de rando et deux paires de chaussettes. En haut une première peau en Mérinos et la veste Troll. Pari gagné car j'ai eu largement assez chaud pour passer une bonne nuit. L'avantage de ce système, c'est que le sac de couchage ne sert que la nuit (sauf accident) et donc c'est un réel gain de poids de pouvoir s'en passer. Je pense qu'un petit duvet de 800 grammes avec une veste sera plus confortable que mon système, surtout sur plusieurs nuits, cependant le gain de poids est parfois primordial en hiver avec des raquettes et des crampons.

Durant les épisodes froids de cette ascension, la veste Troll a été un bonheur! Une fois enfilée, une chaleur douce et enveloppante arrive immédiatement. C'est un vrai réconfort et une solide sécurité.

La technicité générale est au top, avec le double tanka qui permet un seul réglage du bas de la veste, sa capuche impeccable qui protège sans assombrir la vue.

Duvet d'oie blanche d'origine européenne... Est-ce à dire que Valandré ne se fournit plus dans les Pyrénnées?
C'est un fait, la réputation de Valandré repose, entre autre, sur le célèbre duvet des oies grises d'élevages pyrénéens. Or pour le modèle Troll, le garnissage est étiqueté "Oie blanche 90/10 850 US 800 EUR"
C'est à dire un cuin (pouvoir gonflant) de 800 norme européenne et 850 norme américaine. C'est toujours le très haut de gamme en qualité, mais la provenance est différente, et surtout n'est plus "locale".
Nous avons voulu savoir pourquoi et une responsable de Valandré nous a indiqué que la marque avait besoin de diversifier ses fournisseurs. Le duvet d'oie blanche utilisée pour la veste Troll est d'origine Europe. Le fournisseur est allemand, et je pense à titre personnel que le duvet doit provenir de l'Europe de l'est: Hongrie ou Tchéquie.
Quoi qu'il en soit les caractéristiques sont les mêmes que celles du duvet d'oie des Pyrénnées et à l'heure actuelle seule la veste Troll est garnie en duvet européen. Tous les autres modèles de vestes et les sacs de couchage sont équipés du duvet des pyrénnées.
Peut être que celui-ci n'est pas le mieux placé en terme de rapport qualité prix? Je n'ai pas les infos pour l'affirmer. Je pense que dans la conjoncture actuelle une diversification de fournisseurs est un point important pour un fabricant de matériels techniques comme Valandré.
A l'épreuve des tests et en comparant avec d'autres modèles Valandré, je ne vois aucune différence sur la qualité du garnissage. Et c'est bien le plus important!...


Veste Trek 500 (Quechua)

En regardant les vêtements dans mon Décathlon préféré, je tombe sur la veste Trek500, qui me semble être l'offre hardshell la plus aboutie et la plus avantageuse sur le papier, même comparé au matériel estampillé Simond. Une membrane noname, mais certainement Novadry à 20 000 Shmebers, de belle aérations d'aisselles, et une capuche qui donne une impression de protection satisfaisante, le tout à 120€, cela semble être une bonne réponse aux exigences de la randonnée engagée, et même de l'alpinisme.
Sur ma balance, une veste XS est à 440 grammes. Le poids donné par le fabricant est de 500 grammes en taille L, ce n'est plus du light mais c'est encore assez léger pour un vêtement de cette dimension.


Données fabricant:
Construction hybride
Combinaison d'un tissu résistant et protecteur (147 gr/m2 ; 70 deniers) sur les zones à protéger des frottements (épaules, extérieur du bras, bas de vêtement devant et dos) et d'un tissu léger et respirant (109 gr/m2 ; 20 deniers) ailleurs. Dos 2 cm plus long que l'avant afin d'assurer une protection maximale et de recouvrir la couche 2 thermique portée en dessous le cas échéant.
Capuche entièrement réglable en hauteur et en profondeur. Visière semi-rigide avec bandeau en mesh intégré pour apporter un haut niveau de protection et un meilleur maintien. Le col montant haut protège efficacement le bas du visage.
Zip frontal:Utilisation d'un zip étanche YKK AquaGuard sur toute la longueur avec un rabat intérieur permettant de protéger du vent. Sous-patte repliée sur le bas pour faciliter l'enclenchement du zip. Double curseur permettant une ouverture par le bas de la veste. Rabat en tissu doux en haut du col pour protéger le menton.Resspirabilité: RET < 8 pour le tissu le plus léger ; RET < 12 pour le tissu le plus résistant. On mesure la résistance d’un tissu à une pression d'eau exprimée en mm de colonne d'eau (test basé sur la norme ISO 811). Plus la pression est élevée, plus le tissu est imperméable. Voici les valeurs d' imperméabilité de la veste Trek 500 : 25 000 mm avant lavage pour le tissu le plus léger (11 000 mm après 5 lavages) 20 000 mm avant lavage pour le tissu le plus résistant (17 000 mm après 5 lavages)
L'imperméabilité de la veste a été testée sous une pluie de 450 litres d’eau / m² / heure pendant 4 heures. Ce test reproduit les conditions d’une tempête en montagne.
Respirabilité du tissu:Pour savoir si un tissu est respirant, on mesure sa résistance évaporative RET (test basé sur la norme ISO 11092). Plus la résistance est faible, plus le tissu laisse s’échapper la vapeur d'eau générée par le corps en activité, donc plus le tissu est respirant. On considère que si : * RET < 9 = tissu très respirant * 9 < RET < 12 = tissu respirant. Voici les valeurs de respirabilité de la veste Trek 500 : RET < 8 pour le tissu le plus léger RET < 12 pour le tissu le plus résistant

On va tester cette veste qui semble être une bonne solution pour un budget de premier prix.

Premier test par vent du nord 40 km/h. La coupe est jolie. Bien adaptée à la morphologie féminine et la protection wind stop dans l'ensemble est bonne.
Un peu de frayeur avec le zip qui accroche un peu au début. Par la suite il se montre plus docile.
Ce que je regrette tout de suite c'est l'insuffisance caractérisée de la poche intérieure, trop petite pour un porte monnaie et à peine assez grande pour un téléphone. C'est bien dommage car ce genre de veste sert aussi de vêtement de sortie ou de voyage. Un manque difficile à combler.
A suivre..