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Voici la liste des matériels outdoor actuellement en tests et qui feront l'objet d'un article dans les mois qui viennent.

Himalayan (CimAlp)

 
CimAlp se lance dans les vêtements pour le grand froid avec la doudoune Himalayan en pariant sur un isolant maison le CIMALOFT® 200 composé à 37% de fibres de maïs et 63% de polyester recyclé. Le fabricant annonce une sensation immédiate de chaleur, similaire au duvet d’oie, avec en plus un effet coupe-vent et très respirant. Avec 450 g de garnissage Cimaloft (j'imagine en taille L), on a un vêtement bien dimensionné qui pèse 1000 grammes en taille M, 130 grammes avec son sac de rangement. Sur ma balance c'est C'est ce que vous aurez à porter dans votre sac à dos pour avoir un véritable vêtement de sécurité en hiver et le confort au bivouac.
Ce test est intéressant pour voir si la coupe et la technicité de la veste Himalayen est bien au RV, car le garnissage seul ne suffit pas à la performance, et également pour vérifier si c'est une belle alternative éthique à l'utilisation du duvet d'oie ou de canard pour se vêtir et restez au chaud tout l'hiver, comme le dit le fabricant. En tous cas un pari prometteur, avec un prix remisé à 230€, c'est bien moins cher que les vestes en duvet de marque.

Poids, sur ma balance en taille L c'est 1020 grammes, sac de rangement non compris. Jusqu'à présent j'ai préféré enfourner la veste sur le haut du packatage, sans le sac de rangement. Cela permet à cette grosse veste, moins fragile que les vestes en duvet, de glisser dans le sac à dos en compression et de stabiliser la charge.

Tests fin décembre dans le massif central avec l'ascension du Montoncel, le sommet septentrional des monts du Forez. Je monte avec deux bâtons et un simple teeshirt en coton sous la doudoune Himalayan. La capuche enfoncée sur le crâne pour contrer des températures justes négatives. il y a un peu de vent du nord. Grand beau temps pour cette montée où le garnissage en cimaloft de la veste me protège mais n'est pas étouffant. Cela donne une montée très agréable, et à la descente aussi, le confort thermique était bien équilibré.

Les deux poches extérieures sont très larges et confortables pour se réchauffer les mains. Le tissu intérieur est très agréable . Les zips fonctionnent bien, le zip central est particulièrement fluide et fonctionnel. Le double curseur permet l'utilisation d'un baudrier.

La capuche est large et bien isolée pour protéger le crâne. Largement dimensionnée pour le port d'un casque. Une visière réglable permet une visibilité très correcte pendant la marche.

Test en janvier sur une sortie de deux jours et une crête exposée aux vents. Les températures n'étaient pas toujours assez froides pour porter cette grosse veste. Néanmoins elle a été utile au bivouac à 1900m et au petit matin du deuxième jour. Dans l'ensemble c'est un vêtement qui respire bien et que j'arrive à porter à partir de 0°. Je l'ai aussi utilisé capuche ouverte et zip descendu. Pour les ascensions, on suffoque assez vite lorsque les températures ne sont pas assez basses

Test en hivernale, sur l'ascension d'un sommet de 3300m en raquettes. Météo assez chaude durant la première partie de l'ascension où la veste est restée dans le sac. Vers le milieu de l'après midi, vent et neige au programme avec une chute des températures. J'ai attendu d'être arrivé au col à 3100m pour enfiler l'himalayan et tout de suite j'ai été protégé par un bon windstop. Tandis que je me régénérais dans la chaleur du Cimaloft après cette longue montée éprouvante, la neige glissait tranquillement sur le nylon de cette grosse veste. Mais c'est au bivouac à 3089m que la veste m'a procuré le plus de satisfactions.

En effet, comme j'ai pu le constater lors de mes sorties hivernales, il faut des températures de l'ordre de -10°C et en dessous pour pouvoir utiliser la veste Himalayan en action. A -5°C avec du vent, j'ai du ouvrir le zip en entier. Même dans les altitudes supérieures à 3000m en hiver, c'est une veste qui servira surtout à l'arrêt, au bivouac, ou au relai. A partir de -10°C, avec la capuche fermée sur la tête, j'ai trouvé un large confort thermique, et je pense que c'est un vêtement que l'on pourra utiliser sur des conditions d'expé ou en hiver de l'ordre des -20°C. Tous ces chiffres donnent une idée, les sensations à l'intérieur du vêtement dépendent, du niveau de fatigue, et du tempérament du grimpeur. En résumé, pour moi, c'est une veste à porter entre -10 et -20, voir au delà avec des équipements complémentaires. Et au bivouac ou à l'arrêt à partir de +5°.

J'ai dormi avec à 3100m dans un abri confortable où la température devait être de l'ordre de 0° (la neige n'a pas fondu dans l'abri). Avec un pied d'éléphant en duvet et la veste Himalahan, j'ai eu presque trop chaud, malgré un repas bâclé par manque de courage.

Le winstop est très intéressant, les rafales de neige de 60km/h00 n'ont peu aucun impact sur le nylon de la veste.



Troll doudoune (Valandré)

Valandré, c'est la référence pour le duvet. Duvet des Pyrénées oblige, le siège est à Belcaire, à une encablure du Pic Carlit. Cette société française fabrique des sacs de couchage et des vêtements qui visent les meilleures performances thermiques. Depuis plusieurs années la fabrication et le remplissage en duvet se passent en Tunisie. Là bas aussi le virus a sévi. En mars 2020, l'usine a du fermer lors du confinement total du pays. Tout était à l'arrêt, plus un bruit dans les ateliers ... C'est à ce moment que l'équipe de conception, les designers, ont pu se poser, et travailler dans le calme. De ce moment de gestation inédit est sorti le concept de la veste Troll. Une veste articulée et avec une membrane. Une veste que nous allons pouvoir tester bientôt...
Sur ma balance, je vois 717 grammes pour la veste en taillle L, ce qui est pile sur les données fabricant. Elle est livrée avec un sac de compression qui pèse 26 grammes.
Le garnissage en duvet d'oie blanche est de 307 grammes, c'est beaucoup plus que dans l'ancienne Bifrost, et on se rapproche de la dimension de l'Immelman (373gr)

test en hivernale (fin novembre) dans le massif des Ecrins. Montée au bivouac de 1200m et le lendemain 650m de brasses dans les premières neiges d'hiver pour rallier un petit sommet entre la cime du Vallon et les Rouies. Je n'ai pu garder la doudoune durant la montée, mais je l'avais dans le sac comme vêtement de sécurité. Au bivouac et toute la nuit avec une première peau c'était très confortable et respirant. Au sommet c'est un confort, voir un réconfort qui régénère avant la descente. Le vêtement en duvet a sur moi un pouvoir régénérateur au niveau du mental. Il réconforte, redonne confiance en soi.

test en hivernale (fin décembre) dans la haute Ubaye. Montée au refuge de 1000 mètre en raquettes par un long itinéraire où il a fallut tracer et le lendemain, un départ par temps froids avec un poil de vent. Mais c'est surtout pour la nuit que la veste Troll a été plus qu'utile. Pour économiser un kilo de portage, j'avais fait le pari de dormir avec la veste sans sac de couchage. J'ai utilisé 2 couvertures du refuge, un collant sous le pantalon de ski de rando et deux paires de chaussettes. En haut une première peau en Mérinos et la veste Troll. Pari gagné car j'ai eu largement assez chaud pour passer une bonne nuit. L'avantage de ce système, c'est que le sac de couchage ne sert que la nuit (sauf accident) et donc c'est un réel gain de poids de pouvoir s'en passer. Je pense qu'un petit duvet de 800 grammes avec une veste sera plus confortable que mon système, surtout sur plusieurs nuits, cependant le gain de poids est parfois primordial en hiver avec des raquettes et des crampons.

Durant les épisodes froids de cette ascension, la veste Troll a été un bonheur! Une fois enfilée, une chaleur douce et enveloppante arrive immédiatement. C'est un vrai réconfort et une solide sécurité.

La technicité générale est au top, avec le double tanka qui permet un seul réglage du bas de la veste, sa capuche impeccable qui protège sans assombrir la vue.

Duvet d'oie blanche d'origine européenne... Est-ce à dire que Valandré ne se fournit plus dans les Pyrénnées?
C'est un fait, la réputation de Valandré repose, entre autre, sur le célèbre duvet des oies grises d'élevages pyrénéens. Or pour le modèle Troll, le garnissage est étiqueté "Oie blanche 90/10 850 US 800 EUR"
C'est à dire un cuin (pouvoir gonflant) de 800 norme européenne et 850 norme américaine. C'est toujours le très haut de gamme en qualité, mais la provenance est différente, et surtout n'est plus "locale".
Nous avons voulu savoir pourquoi et une responsable de Valandré nous a indiqué que la marque avait besoin de diversifier ses fournisseurs. Le duvet d'oie blanche utilisée pour la veste Troll est d'origine Europe. Le fournisseur est allemand, et je pense à titre personnel que le duvet doit provenir de l'Europe de l'est: Hongrie ou Tchéquie.
Quoi qu'il en soit les caractéristiques sont les mêmes que celles du duvet d'oie des Pyrénnées et à l'heure actuelle seule la veste Troll est garnie en duvet européen. Tous les autres modèles de vestes et les sacs de couchage sont équipés du duvet des pyrénnées.
Peut être que celui-ci n'est pas le mieux placé en terme de rapport qualité prix? Je n'ai pas les infos pour l'affirmer. Je pense que dans la conjoncture actuelle une diversification de fournisseurs est un point important pour un fabricant de matériels techniques comme Valandré.
A l'épreuve des tests et en comparant avec d'autres modèles Valandré, je ne vois aucune différence sur la qualité du garnissage. Et c'est bien le plus important!...


Veste Trek 500 (Quechua)

En regardant les vêtements dans mon Décathlon préféré, je tombe sur la veste Trek500, qui me semble être l'offre hardshell la plus aboutie et la plus avantageuse sur le papier, même comparé au matériel estampillé Simond. Une membrane noname, mais certainement Novadry à 20 000 Shmebers, de belle aérations d'aisselles, et une capuche qui donne une impression de protection satisfaisante, le tout à 120€, cela semble être une bonne réponse aux exigences de la randonnée engagée, et même de l'alpinisme.
Sur ma balance, une veste XS est à 440 grammes. Le poids donné par le fabricant est de 500 grammes en taille L, ce n'est plus du light mais c'est encore assez léger pour un vêtement de cette dimension.


Données fabricant:
Construction hybride
Combinaison d'un tissu résistant et protecteur (147 gr/m2 ; 70 deniers) sur les zones à protéger des frottements (épaules, extérieur du bras, bas de vêtement devant et dos) et d'un tissu léger et respirant (109 gr/m2 ; 20 deniers) ailleurs. Dos 2 cm plus long que l'avant afin d'assurer une protection maximale et de recouvrir la couche 2 thermique portée en dessous le cas échéant.
Capuche entièrement réglable en hauteur et en profondeur. Visière semi-rigide avec bandeau en mesh intégré pour apporter un haut niveau de protection et un meilleur maintien. Le col montant haut protège efficacement le bas du visage.
Zip frontal:Utilisation d'un zip étanche YKK AquaGuard sur toute la longueur avec un rabat intérieur permettant de protéger du vent. Sous-patte repliée sur le bas pour faciliter l'enclenchement du zip. Double curseur permettant une ouverture par le bas de la veste. Rabat en tissu doux en haut du col pour protéger le menton.Resspirabilité: RET < 8 pour le tissu le plus léger ; RET < 12 pour le tissu le plus résistant. On mesure la résistance d’un tissu à une pression d'eau exprimée en mm de colonne d'eau (test basé sur la norme ISO 811). Plus la pression est élevée, plus le tissu est imperméable. Voici les valeurs d' imperméabilité de la veste Trek 500 : 25 000 mm avant lavage pour le tissu le plus léger (11 000 mm après 5 lavages) 20 000 mm avant lavage pour le tissu le plus résistant (17 000 mm après 5 lavages)
L'imperméabilité de la veste a été testée sous une pluie de 450 litres d’eau / m² / heure pendant 4 heures. Ce test reproduit les conditions d’une tempête en montagne.
Respirabilité du tissu:Pour savoir si un tissu est respirant, on mesure sa résistance évaporative RET (test basé sur la norme ISO 11092). Plus la résistance est faible, plus le tissu laisse s’échapper la vapeur d'eau générée par le corps en activité, donc plus le tissu est respirant. On considère que si : * RET < 9 = tissu très respirant * 9 < RET < 12 = tissu respirant. Voici les valeurs de respirabilité de la veste Trek 500 : RET < 8 pour le tissu le plus léger RET < 12 pour le tissu le plus résistant

On va tester cette veste qui semble être une bonne solution pour un budget de premier prix.

Premier test par vent du nord 40 km/h. La coupe est jolie. Bien adaptée à la morphologie féminine et la protection wind stop dans l'ensemble est bonne.
Un peu de frayeur avec le zip qui accroche un peu au début. Par la suite il se montre plus docile.
Ce que je regrette tout de suite c'est l'insuffisance caractérisée de la poche intérieure, trop petite pour un porte monnaie et à peine assez grande pour un téléphone. C'est bien dommage car ce genre de veste sert aussi de vêtement de sortie ou de voyage. Un manque difficile à combler.
A suivre..