Je mets ici la description du vieux campeur car le site de scapa est en anglais.
Best-seller de la catégorie, plébiscité pour son excellent accueil de pied. Bien que la pointe soit assez fine pour la précision, le chaussant n’est pas excessif et fournit un bon volume de pied, complété par un laçage précis. Collier et languette rembourrés pour caler le pied en douceur. Et parce que la performance ne doit pas non plus être relayée au second plan, semelle tout terrain : adhérente sur roches et sentiers, efficace pour la marche et l’escalade facile.
Coloris | beige et vert (tailles 41, 42, 42,5, 43, 43,5, 44, 45 et 46). |
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Les + | Relief de semelle qui accroche sur tout type de surface. |
Caractéristiques techniques | tige avec empiècements de cuir surpiqué, traité façon daim, protection avant en gomme, renforts arrière et latéraux en synthétique. Doublure Vellutina, languette et collier matelassés, laçage par perforations. Patin d’usure Vibram Spyder, berceau amortissant à double densité. |
Pointures | 40, 40,5, 41, 41,5, 42, 42,5, 43, 43,5, 44, 44,5, 45, 46. |
Poids | 447 g en 42. |
Prix : 108 € en 2012
La Scarpa Zen a été testée par Pierre-Olivier Blanc pendant plus d’un an dans toutes les activités se rapportant à l'escalade:
- accès aux falaises pour les sorties à la journée avec des portages conséquents de 15kg et plus.
- longues explorations en terrains sauvages pour les accès aux grandes voies peu parcourues de la sainte victoire
- escalade en voies d'artif sur des itinéraires plus ou moins engagés, parfois en mixte libre/artif, parfois en totale suspension sur les étriers pendant une dizaine d'heure.
- escalades en granit dans le Mercantour, comme la traversée des arêtes St Robert, avec passages de 5.
Look : La Zen offre effectivement la profondeur d'un look assez sobre pour la version homme avec une nuance gris et noir qui contraste avec les tendances "up to date" qui font dans le fluo et le décomplexé...
le modèle femme aborde une teinte mauve assez humble également, bien qu'un peu plus colorée.
Amorti : Au bout d'un an de test, l’amorti m'a semblé très convenable avec un effet rassurant suite aux nombreuses sorties effectuées avec un portage conséquent. Elle assouplit bien les chocs.
Confort: La chaussure séduit tout de suite par un coté " matelassé " qui donne la juste impression d'un chaussant enveloppant et sécurisant pour le pied. Le confort est effectivement au rendez-vous, particulièrement dans les éboulis où la semelle ne tremble pas grâce à une bonne tenue de pied. Le maintien est renforcé sur les carres et au talon ce qui lui donne la rigidité nécessaire pour affronter les terrains difficiles.
Précision: La chaussure est bien étudiée pour le maintien du pied par un chaussant serré et un talon qui pousse un peu le pied vers l’avant. Le chaussant est tout de même assez étroit, attention aux pieds larges... La précision en pointe pour la marche en sente escarpée et surtout pour l'escalade est bien au rendez-vous. J'ai volontairement pris une pointure assez petite par rapport à mon chaussant pour bien étudier les sensations de la semelle sur les appuis. Je peut dire qu'avec la Zen, on retrouve, toute proportion gardée, le comportement d’un chausson d'escalade sur les appuis frontaux et cela permet d'évoluer dans certaines longueurs faciles en profitant du confort de cette chaussure enveloppante. Dans mon cas, cette pointure ajustée m'a bien entendu occasionné quelques inconforts lors des descentes, avec des orteils en contact avec le bout de la chaussure. Cet exemple n'est donc à suivre que si vous pensez vraiment grimper avec!. Le laçage descend assez bas et permet une bonne précision de serrage, cependant les lacets sont à la fois peu résistants dans la durée et peu pratiques en eux mêmes, avec la nécessité d'un double nœud si l'on veut que ça tienne.
Poids : très bien placé dans cette gamme des chaussures d’approche (840gr en 39, 900gr en 42)
Performance : Ce que j'ai beaucoup apprécié avec la Zen c'est sa faculté d'être utilisée pour des courses de montagne en terrain sec avec des passages d'escalades de petite envergure. La chaussure permet de se faire plaisir dans des pas de 4+ et de rentrer paisiblement à la voiture avec un bon petit sac à dos.
Elle se révèle donc assez grimpante, confortable, et performante dans les éboulis, et sur toute surface rocheuse grâce à la qualité de sa semelle. Avec assez de rigidité générale et une bonne adhérence sur le rocher, même mouillé, c'est elle qui apporte à la Zen ses qualités de chaussure d'approche.
Une semelle évidemment un peu tendre sur le bout de la climbing zone, qui aura une performance intéressante en appui frontal mais une longévité plus ou moins satisfaisante. Si l'on utilise la chaussure sur des sentiers de randonnée classiques on risque bien d'être déçu par une usure prématurée. La chaussure tout en étant confortable, ne sera pas la mieux placée pour les longs parcours sans dénivelés. Par contre pour tous les terrains secs, les éboulis, les pas d'escalade, elle est conseillée! Son maintien de pied et ses qualités de précision en font une chaussure bienvenue et très rassurante lors des approches exposées.
Pour les voies d'escalade artificielle où l'on est pendant de longues heures dans les étriers, c'est la chaussure idéale. Sa rigidité dans les étriers, sa polyvalence (si on a quelques pas de libre à faire) et son confort sont tout à faits à la hauteur de cette pratique.
La chaussure n'est pas imperméable. Vu la densité des matériaux utilisés pour sa construction, une fois mouillée elle sèchera lentement. A éviter donc dans des terrains humides. Une membrane imperméable, si elle n'empêcherait pas la chaussure de se mouiller en cas d'orage, permettrait du moins de rester au sec après des passages d'herbes mouillées ou dans des petites portions de neige chaude, des traversées de zones boueuses ou des ruisseaux.
Longévité: N’est ce pas propre à ces chaussures d’approche avec une gomme tendre en bout de pied?... le bout de la semelle s’use vite. Le reste de la semelle garde l'usure normale d’une chausse de rando classique.
Déceptions: après une utilisation soutenue sur un an, la bande d’enrobage s'est décollée. On pourrait tout de même s'attendre à une meilleure longévité pour une chaussure conçue pour se frotter au caillou. Les lacets ne sont pas solides (effilochages au bout) et un nœud simple ne suffit pas pour maintenir la chaussure. La languette centrale a tendance à glisser sur un coté ce qui est assez désagréable (à moins de serrer fort le laçage).