Le test
La
Ribelle Od ressemble bien à une chaussure à tout faire.
A première vue c'est une polyvalente pour une grande variété de pratiques en montagne, tout en gardant
le concept de chaussure de randonnée. Semelle Vibram et système Sock fit pour un maximum de confort, les amortis semblent soignés. Le chaussant est médium/large. Il faut dire tout d'abord que c'est une chaussure qui a un look d'enfer avec son bloc semelle stylée et son large pare pierre.
Un très bon déroulé de pied qui en fait une chaussure à la fois assez technique et "marchante". Une belle polyvalence!
Question poids, elle est donnée pour 650 grammes (la chausure) en 42. Je la pèse à 732 grammes en 43 avec semelle de propreté. Chaussant: taille un peu large.
Taillant: Prendre sa taille de chaussure de ville ou une demi-pointure de moins. Par exemple 43 pour du 43 avec une bonne semelle intérieure.
Résumé des tests estivaux
Sentiers avec sac à dos de 10 kilos et plus, pierriers compliqués, névés compacts, rocher et immersion sous des petites cascades ont été au programme des tests de la Ribelle durant l'été 2018.
En résumé, je dirais que la Ribelle est une chaussure très confortable qui ravira les pieds déjà assez larges. Le maintien de talon et l'amorti général sont de premier ordre. Le déroulé de pied est très souple et permet d'utiliser la Ribelle en pur trek, et même en randonnée de basse altitude. La cheville est laissée assez libre pour une meilleure technicité et un allègement du genou, c'est dans l'air du temps. C'est différent du maintien plus prégnant des chaussures plus montantes comme la Karakorum ou la Tower plus LX, mais cela favorise à la fois le déroulé et la marche, tout en laissant le pied libre pour les meilleurs appuis dans la verticalité. La semelle accroche bien sur la neige dure et les cailloux.
Tests d'imperméabilité: la membrane outdry fait un sans faute. Que ce soit les après midi d'hivernales, après une journée en immersion dans la neige, ou sous des petites cascades en été, la Ribelle n'a pas bronché.
Thermicité: La Ribelle Od a montré une thermicité somme toute assez correcte pour une chaussure de sa catégorie. Ce qui veut dire qu'en hivernale, même pour un sommet de 2500m, une semelle thermique s'impose. J'ai eu assez vite froid dans les conditions sérieuses avec un petit vent glacé et une ambiance de congélateur au dessus de 1800m.
Dans l'ensemble, j'ai trouvé à cette chaussure beaucoup de qualités: un confort général immédiat et assez total. Une étanchéité sans défaut en neige froide, mais aussi et surtout en neige déjà bien travaillée les après midi. Une polyvalence "déroulé/technicité" que je trouve très bon. L'accroche sur le caillou est bonne et la rigidité générale satisfaisante pour une chaussure d'alpinisme "facile" avec débord arrière pour crampons semi-auto. Cependant en escalade pure je me suis trouvé moins à l'aise dans ces Ribelles que dans des modèles comme les Asolo ou les Kayland.
Les tests en hiver
Des rando-alpinisme où il a fallu gérer l'importante couche de neige, des accès compliqués aux sommets, et surtout le froid.
Question chaussant, je vois que la Ribelle Od est bien une Scarpa. Même si le chaussant se rapproche des standards, il reste un chouïa typé pied large. Je m'en suis rendu compte en toute fin de parcours avec les derniers km sur une piste forestière "déroulante" où les pieds ont un peu bougé dans la largeur des coques. Résultat une petite ampoule sous la plante. J'ai pensé à faire quelques réglages en jouant sur la semelle intérieure. La semelle d'origine est fine et on la changera sans regrets.
Autre point qui milite pour un changement de semelle: la thermicité (voir ci-dessus et vidéo).
Il reste le rapport qualité prix à étudier: le fabricant annonce un prix conseillé de plus de 300€ mais on la trouve un peu moins chère en magasin, ce qui la place dans la fourchette des chaussures de sa catégorie, peut être un peu dans le haut de la fourchette, mais la Ribelle Od apporte des équipements qualitatifs, notamment la membrane.