Le test
Avec le Transalpin, CimAlp diversifie son offre pour le ski et le ski de rando. Le Transalpin est un pantalon sans membrane et sans aérations, mais son tissu est très confortable et respirant. On voit là, je pense, un produit qui mise sur la polyvalence et le confort.
Le Transalpin reprend les tissus et la coupe du
Rockfit III, mais son adaptation au ski de rando apporte de nombreuses variantes. La gestion des poches est très différente: celles du devant des cuisses et ont disparues ainsi que la poche arrière zippée. Le Transalpin a donc, et en tout, deux poches latérales dont celles de droite avec un compartiment en filet, muni d'une boucle (pour les clés?).
Le bas du pantalon comporte une guêtre en nylon et un soufflet avec deux boutons-pression pour un réglage adapté au chevauchement de la chaussure de ski. Des bretelles, simples, sont facilement amovibles grâce à leur tenue par des scratchs. Je les trouve un peu justes pour un utilisateur de 1.90m.
Sans zips de ventilation, le Transalpin m'a surpris par sa respirabilité exceptionnelle en conditions chaudes
Les tests
Le bas du pantalon et la guêtre intégrée se placent sur la chaussure de ski. Mes tests sur une Scapa Maestrale m'ont demandé de la concentration pour réussir à bien faire descendre la guêtre sur la coque, et il a fallu forcer pour verrouiller le bouton pression. Je pense que le tissu va peu à peu se détendre, cela devrait être plus facile assez rapidement. Le tout est d'arriver à passer le niveau des fixations supérieures, car en dessous, le verrouillage est plus facile. Dans l'ensemble, je trouve que la guêtre et le bas du pantalon sont un peu sous-dimensionnés pour que la manip soit confortablement effectuée.
Confort à la montée et en descente: Au niveau du confort, pour moi c'est le top. Le tissu est très agréable et étirable. Après des heures de montée, je n'ai ressenti aucune gêne au niveau des hanches ou des genoux, le pantalon devient comme une peau protectrice, sans aucun point de friction. Les renforts en Kevlar des genoux et des fesses se font eux aussi oublier. Même les bretelles, que je redoute habituellement, ne procurent pas de sensations désagréables au niveau des épaules et des clavicules, et le soir, je les enlève facilement. Elles sont très légères et se rangent dans une poche du sac à dos. Idem à la descente, elles se font oublierRespirabilité/confort thermique: Le Transalpin ne dispose pas d'une véritable aération zippée pour les montées ensoleillées à l'abri du vent, mais la respirabilité de ses tissus est très bonne. Elle est même impressionnante!. Testé sur l'ascension de l'Estrop avec 2 jours de canicule (22°C à l'ombre en bas, et donc beaucoup plus au soleil), je n'ai pas souffert une seconde de la chaleur, malgré un sac de bivouac de plus de 10kg et un retour cuisant avec ma paire de ski sur le dos. Il était presque impossible de supporter un vêtement aux manches longues, et le Transalpin a été d'une neutralité bluffante. Ne pas souffrir de la chaleur au niveau des jambes dans ces conditions c'est vraiment exceptionnel!... Maintenant je ne dis pas que dans certaines conditions, ou pour certains tempéraments, l'absence d'aérations zippées sur les jambes ne se fasse pas sentir.
En contre partie, j'ai parfois trouvé un windstop limité. Aux premières heures du jour si le vent se lève, ou sur les crêtes exposées en altitude, la protection sera présente mais pas totale. Un collant sera parfois nécessaire pour contrer le vent et le froid, surtout en début de saison et en ski de piste par temps froid.
Imperméabilité: testé lors de la construction d'un igloo dans l'urgence, deux heures de travail acharné les genoux ou les fesses dans la neige, les résultats ont été globalement positifs. Très bien pour les genoux qui ont complètement résisté à l'humidité, assez bien pour le fessier qui a gardé une sensation de frais, sans être vraiment mouillé. Le tissu 3D Flex n'est que déperlant. Pour les activités d'hiver, c'est ce qu'il faut car il est capable de très bien résister à de longues averses de neige. Mais si au printemps, à la descente vous prenez une vraie pluie, vous serez mouillé.
Champ d'utilisation: rando hivernale, alpinisme, ski de piste et bien sûr ski de rando. Je me vois bien utiliser le Transalpin pour toutes sorties hivernales où les guêtres seront utiles, et si il n'y a pas de neige on ne les sentira pas. J'y vois aussi un pantalon indiqué pour l'alpinisme estival, pour les journées d'altitude.
Prix: 200€ (souvent remisé)
Suivi des tests (2019): Comme prévu, je me régale avec le Transalpin en alpinisme. Sa respirabilité est géniale pour les montées en refuge par temps chaud, son confort se révèle superbe pour les parcours d'escalade et il est impeccable en neige. Finalement je fais des infidélités au Rockfit III au profit du Transalpin que je trouve plus esthétique aussi, cela étant sûrement du à sa couleur rouge qui change un peu des pantalons sombres.