Le test
Poids sur ma balance: 140g en taille XL. C'est à peu près ce qu'annonce le fabricant.
Ca taille plutôt petit, mais le tissu est très extensible, et pour moi (1.88m , longiligne), XL c'est la bonne taille .
Prix constaté en juillet 2017 : 60€
Les tests
Le Sweat "DRY" a été testé en juillet/août 2017, un été très chaud dans l'ensemble, mais qui a réservé également une paire de fraîches journées en altitude... Très bien pour tester ce sweat manches longues en conditions variées.
Une petite douzaine de journées de marche en altitude avec des bivouacs sous tente, toujours à plus de 2500m. Ascensions de sommets de plus de 3000m. Météo variée, du grand beau, aux ambiances froides et orageuses avec vent froid soutenu. Sacs à dos assez lourds pour les montées au bivouac.
Le Sweat shirt Dry a également été testé dans le nord du massif central pour des randos en sous bois et des travaux forestiers. Dans cette configuration, le Sweat était en couche unique ou sous une veste.
Au fil des tests
Juillet 2017: Ascensions de la Pointe des Cerces et du Grand Galibier. Premières impressions: Le tissu polyamide/polyester est très doux, et donne la sensation d'une première peau étonnamment confortable. Ca ne gratte pas du tout, la sensation est douce avec un tissu près du corps qui ne gêne absolument pas les mouvements.
Avec un sac à dos à plus de 10kg dans du raide, le sweat shirt protège bien la peau des frottements des bretelles du sac. Dans ces conditions de grand beau, il était très agréable de profiter des petites coups de brise rafraichissantes. Le vêtement atténue un peu l'effet du vent mais n'a pas de dimension wind stop. C'est à peu près comparable dans ce domaine à une première peau en laine, tout en ayant une fibre plus compacte, mais très respirante et donc perméable.
Une harshell au sommet a donc été nécessaire. Sans vent, le sweat shirt est assez protecteur du froid pour une première peau, mais le cou n'est pas protégé.
J'avais souhaité des manches longues pour protéger mes bras du soleil tout en redoutant d'avoir chaud par grand beau dans les montées. Suite à ces tests, le sweat "Dry" se montre ultra respirant et permet de longs efforts sans suffoquer. Les petits coups de brise sont captés et contribuent à la respiration corporelle. C'est donc une première peau à la fois respirante, mais pas trop chaude, même manches longues.
Lors des montées un peu raides, comme l'ascension d'un couloir de neige à 35° en crampons vers les midi, je n'ai pas ressenti de zones de transpiration dans le dos au niveau des omoplates ou des lombaires, ce qui arrive tout de même avec un tee shirt en laine dans ce genre d'effort, même pour quelqu'un qui transpire assez peu comme moi.
J'ai gardé le sweat durant deux jours, y compris au bivouac où il est très agréable pour la nuit dans le duvet. A la fin du deuxième jour on sent une odeur de transpiration assez nette juste sous les aisselles. Je fais donc un test de nettoyage à la main sous un filet d'eau (idem ruisseau) avec un peu de savon. Pour le séchage, compter une heure tout de même par temps ensoleillé. Le sweat se gave bien d'eau. Pour accélérer le séchage essorer régulièrement le bas du vêtement pendu.
Le seul regret que je puisse formuler suite à ce test de deux jours, et pour une utilisation estivale en altitude est l'absence de col qui rend le cou vulnérable aux brûlures du soleil et aux vents frais. Avec ce modèle un petit tour de cou en tissu fin est très appréciable.
Août 2017: Virée en Haute Ubaye avec, entre autre l'ascension de la tête du Roure et de la tête de Cialancioun. Un bivouac aux températures franchement négatives et une journée froide où l'on était en mode automnal. Très bien pour avoir une idée de la thermicité du sweat; Résultat: c'est une
première couche assez isolante à condition qu'il n'y ait pas de vent. Sa perméabilité/respirabilité ne lui permet pas d'être classée comme un vêtement thermique. Mais à couvert, dans un duvet ou un refuge, une petite dimension thermique apparait, de part la nature des fibres et la position très près du corps. Cela rejoint les sensations que j'ai observé avec les premières peaux en laine très fines. On sera un peu en deça avec le Sweat Dry, mais avec un confort supérieur à la laine.
Je garde sans problèmes le sweat shirt sur deux jours, et même la nuit. Par températures de 0° en altitude,
il est agréable sous une mini doudoune et une hard shell. Dans l'effort, seul sous la hardshell, c'est très agréable et tout en légèreté.
En escalade, sous une hardshell, idem.
Bilan des tests
- Un vêtement très agréable à porter en altitude, au point de la garder pendant la nuit. Durant mes tests, je l'ai enfilé comme une première peau dont on a plus envie de se séparer. Le confort est aussi grand la journée, dans les "montées baston", que le soir à la fraîche au bivouac et la nuit dans le sac de couchage. C'est donc le confort idéal, si il existe, grâce à l'a nature des fibres qui composent le vêtement, son extensibilité parfaite, et sa très bonne respirabilité.
Son extensibilité le rend notamment très agréable en escalade, où il s'oublie complément et amortit en douceur l'impression un peu cartonnée de certaines vestes hardshell.
- Une respirabilité au top!. Il est vrai que je ne transpire pas beaucoup, mais n'avoir quasiment aucune sensation de transpiration sur des montées soutenues avec une hardshell et un bon sac à dos n'est pas banal. C'est là que le Sweart Dry a été au delà de mes espérances. D'autant que j'avais choisi un vêtement à manches longues pour protéger mes avant bras du soleil d'altitude.
- Une magnifique polyvalence jour/ nuit: confortable grâce à cette respirabilité la journée pendant l'effort, et protecteur aux manches longues lorsque le soleil s'en va, c'est également un super vêtement pour le couchage.
- Traitement anti/odeurs, séchage: j'ai trouvé que cela marche... Sur 48 heures non stop, le Sweat DRY est largement supportable pour quelqu'un qui n'a pas trop de toxines en surcharge. Ensuite, je pense qu'un lessivage dans un ruisseau ou un lac lui permettra de repartir pour un tour. Si le temps est beau avec un peu de vent, le sweat sera opérationnel en 15 minutes de séchage, un peu plus si l'on a pas un système d'accroche avec une prise à l'air optimale.
- L'absence de col implique l'exposition du cou et de la nuque, très sensibles au soleil. En altitude il me semble important de prévoir un tour de cou en tissu léger et étirable (voir photo en haut de page)
- Pas de signe de détérioration après deux mois d'utilisation.
- Ce genre de vêtement est un élément de motivation pour perdre du gras mal placé ;-). Notamment au niveau du "bidou". Avec ce saillant, le Sweat DRY ne façonne pas toujourd la silhouette comme on le voudrait. Parfait pour les jeunes. Plus difficile à porter après la cinquantaine ;-)
Suivi des testsJanvier 2018: je trouve une utilisation hivernale au sweat Dry. Sous une grosse veste Softshell, ce n'est pas trop chaud à la montée en ski de rando. Et toujours confortable dans le duvet en hiver.