Entre la chaussure de course sur sentier et la chaussure de randonnée, la Ultra Fastpack II est chargée de nouvelles technologies pour les randonnées rapides à la journée.Les câbles intégrés dans le dessus maillé offrent un maintien léger pour le milieu du pied, tandis que la technologie CRADLE dans le talon et la semelle intermédiaire CRADLE GUIDE constituent une plate-forme très stable pour une foulée plus rapide et mieux alignée. Voir la liste complète des fonctionnalités ci-dessous.
La technologie CRADLE™ GUIDE The North Face® offre un total contrôle des Impacts du pied sur le sol, un système qui guide le pied dans les 3 phases du cycle de la foulée ; l'amorti, l'appui intermédiaire et la propulsion. Ce système est conçu pour offrir la combinaison parfaite entre amorti, stabilité et protection pour tous types de pieds et tous types de terrains, offrant la possibilité au Randonneur ou au Coureur de se déplacer plus rapidement et légèrement sur les sentiers.
Poids sur ma balance: 750 grammes la paire en 42.
Chaussant: ça taille plutôt grand, très grand même... Je prends une pointure et demi de moins que ma taille "normale". Pour un 43,5 en chaussure de ville, il me faut du 42, .. c'est tout de même étonnant!
- Plusieurs approches de voies d'escalade à la Sainte Victoire, avec de grands pierriers à la descente, des vires expo, et des marches sur sentier escarpé avec sac à dos de 6 kg. Le tout représentant 5 à 6 heures d'effort, donc une descente dans un état de fatigue qui sollicite déjà les chevilles en terrain scabreux.
- En randos dans les calanques, sur des itinéraires variés, de la piste au plus sauvage pour accéder au littoral. Je les ai testé aussi en escalade facile et sur des zones patinées.
- En rando sur sentier dans les Préalpes, avec passage en pelouse alpine, parfois mouillée le matin.
- En parcours urbain.
- En rando littorale sur le sentier du désert des Agriates en Corse sur trois jours.
Pour ceux qui aiment le confort et qui seraient tentés par la Ultrafast Pack, je conseille de changer la semelle intérieur pour une semelle plus absorbante des chocs et des aspérités du terrain. Ce n'est pas que la chaussure soit spécialement fine, mais pour plus de trois heures de rando active sur des sentiers sauvages et caillouteux cela me semble plus confortable à la longue.
Cette recommandation vaut particulièrement pour ceux qui sont sensibles au niveau des articulations, les plus de +45 ans, les plus de 80kg, ceux qui marchent avec une charge.
Après les premières sorties, la semelle intérieur, dite "de propreté", me parait en effet déjà affaissée et bien light pour une véritable utilisation rando. C'est à dire sur au moins trois heures avec du dénivelé... C'est vrai que j'ai des pieds matraqueurs (voute plantaire très prononcée), mais cette semelle est sous dimensionnée et sera très avantageusement changée par une véritable semelle protectrice et antichocs...
D'une façon générale, je conseille une semelle intérieur dimensionnée pour cette chaussure, cela renforcera ses aptitudes à la rando de plusieurs heures.
J'ai testé plusieurs semelles amortissantes et toutes jouent correctement ce rôle. Pour le moment je garde les shock 300 d'Aptonia qui donnent un amorti supplémentaire assez mou mais qui convient bien à mon pied fin et anguleux.
La Fastpack II est précise en appuis et sa semelle accroche bien. C'est une vraie chaussure outdoor. Elle n'a pas autant de rigidité que les chaussures d'approche, mais elle est bien au delà des performances des trails dans ce domaine. C'est donc, il me semble, un bon compromis pour ceux qui aiment la légèreté et la précision avant tout.
En conditions chaudes, testées en remontant le GR des Calanques à 15h00 avec de bonnes chaussettes, je n'ai pas du tout souffert d'échauffement, ni de condensation. La chaussure respire bien.
Une prise au sable et à la poussière par le tissu en Mesh. Idem sur trois jours sur le sentier des Agriates en Corse. La chaussure est idéale par temps chaud car elle respire bien mais le tissu mesh permet au sable d'entrer dans la chaussure. C'est très contraignant car on prend vite une dose qui vient se loger entre le tissu mesh et la membrane goretex et qui comprime l'avant du pied. Pour la vidange, rien d'autre à faire que de secouer les chaussures comme des salières, et on enlève pas tout...
Sa rigidité relative m'a tout de même occasionnée une ampoule le troisième jour de la randonnée sur les orteils. Il faut dire que les montées de dunes représentent un effort où les pieds sont soumis à des contraintes dans ce genre de chaussure basse.
Elles est dotée d'une membrane GTX. La présence d'une membrane GTX est une donnée importante pour une dimension rando. D'une façon générale, l'imperméabilité d'une chaussure basse ne suffit pas en cas de grosse averse. Non pas par défaut de la membrane, mais à cause du ruissellement le long du pantalon ou de la veste. Cependant une GTX est primordiale pour la rosée dans les herbes du matin, ou pour les traversées de ruisseaux et les zones humides.
En course à pied: l'Ultrafast Pack II procure une foulée facile et légère. La rigidité ne me gène pas du tout mais j'ai absolument besoin d'une semelle antichoc pour jouer à ce petit jeu avec cette chaussure.
Test en escalade pure: la chaussure est proche des performances des chaussures d'approche. Elle fera peut être même mieux que certaines "petites grosses" souvent pataudes en pointes. Le posé de pied est précis et la semelle intéressante. Il lui manque évidemment de la rigidité en bout de pied pour être performante au long cours en grimpe, et surtout dans le raide. Par ailleurs, la chaussure est légère donc peu protectrice en terrain sauvage. En résumé: une chaussure souple qui grimpe bien dans le pas trop raide, mais point trop n'en faut...
Au niveau solidité, il est un peu tôt pour conclure, mais la chaussure tient bien le choc! Après une douzaine de sorties et plusieurs descentes de pierrier obligatoires, je ne constate aucune vraie trace d'usure. Après une douzaines de sorties de 3h00 en moyenne, les semelles sont toujours dans leur état initial. C'est bien!
La chaussure est "armée" sur ses flans (câbles intégrés) ce qui devrait la protéger dans les ambiances "déchirantes". Ceci-dit aucune chaussure de ce type ne résiste à la longue aux pierriers sauvages.
Bilan
l'Ultra Fastpack II est une vraie chaussure outdoor. Assez rigide pour de la rando véritable, j'aurais tendance à lui trouver les qualités d'une chaussure d'approche avec plus de légèreté en général, et au niveau de la semelle en particulier.
Sa technologie est effectivement gage d'un bon maintient de pied avec notamment la prise de talon (évolution de la technologie CRADLE™ que j'avais déjà expérimentée et apprécié avec les Verto Plasma de la même marque)
Après 3 mois de terrain parfois difficile, elle tient bien le coup et garde son maintien et sa tenue.
Une semelle intérieur doit à mon avis lui être adjointe pour plus de confort en terrain escarpé.
Sa Vibram Mégagrip est un sérieux atout. Elle donne une accroche correcte, avec une rigidité compatible aux terrains engagés et une adhérence très rassurante pour les pas d'escalade.
Avec ses aérations et son tissu Mesh, elle est très perméable au sable et aux poussières que l'on rencontre en terrain sec. Mis à part ce point pénalisant, c'est un produit abouti, et son prix de vente (120/130€) la place dans les modèles haut de gamme. C'est tout de même dans le haut de la fourchette pour une chaussure basse.
- Bonne chaussure de rando, légère, riigide et précise pour les sorties à la journée
- Qualité de la semelle
- Bon comportement en escalade pure
- GTX pour la rosée du matin ou les sols humides
- Laçage précis et facile
- Tissu Mesh qui a le pendant de laisser entrer le sable et la poussière dans la chaussure. Éviter les zones sableuses est préférables avec ce modèle.
- Prix dans la veine des chaussures d'approche (120/130€)
Verto Plasma ; Alp Trainer ; Gandalf ; Redburn Pro ; Scarpa Zen ; Vertigo K Approach ; B5 ; Trident Guide ; Dragontail LT; Vertigo K Approach ;