Caractéristiques techniques: Tige en cuir suède 2,2 mm avec enrobages en caoutchouc des orteils à mi-pied et au talon, construction G-BeneFIT, laçage avec crochets métalliques, œillets et sangle cheville, doublure avec membrane Gore-Tex Performance Confort, semelle de propreté Alveolen, intermédiaire en micropore 3 densités, semelle d'usure en caoutchouc Vibram Mulaz Evo.
Poids 760 g en 42 ; Tailles du 41 au 46 ; Coloris bleu/vert
C'est une chaussure plutôt souple, qui monte assez haut sur la cheville. Pour comparaison, elle est 1cm plus haute que les Apex guide et un petit centimètre plus basse que les Népal trek. Pour un pied fin, le maintient se fait essentiellement sur la cheville et le cou de pied. Il y a assez liberté pour les orteils sans que cela flotte.
Chaussant-Pointure: Le chaussant est plus large que sur les modèles précédents de la marque Garmont. La Tower chausse également petit. D'après mes essais, il convient de prendre -au moins- une pointure de plus que sa taille de ville, voir une taille et demi.
Une chaussure avant tout souple et confortable; assez technique et thermique pour de l'alpinisme estival qui correspond, selon mes essais, aux données fabricant. Un très bon maintien de talon, tout en confort, grâce à une languette doublée en néoprène avec pas mal de place pour les orteils.
C'est une chaussure qui prend bien la cheville mais avec beaucoup de souplesse, grâce à une articulation souple en néoprène. Pour finir, on trouvera le confort technique d'une bonne semelle Vibram, rassurante sur le caillou et cramponnable en semi-auto.
Technicité: En neige, la Tower plus est assez rigide pour les pentes jusqu'à 45/50° selon le niveau technique du grimpeur et la qualité de la neige. Ensuite il faudra un peu batailler des mollets. Je n'ai eu aucune fatigue dans des longues pentes de 40/45°, même en frappant régulièrement de l'avant et j'ai sa rigidité convenable pour les courses de cette dimension.
A la descente, le pied ne bouge pas malgré une certaine largeur sur le devant. Une largeur ne rend pas la chaussure très précise en pointe sur le rocher, et ce malgré une coupe un peu asymétrique. Cependant la semelle a un excellent grip qui confère à l'ensemble une technicité convenable en escalade pure pour une chaussure de cette catégorie.
RAS au niveau du débord arrière pour la fixation de crampons semi-auto.
La bonne semelle Vibram Mulaz Evo de la Tower LX
Confort: C'est le meilleur atout de la nouvelle Tower plus LX. Dès la première course (D+ 2000 m en aller/retour) avec des chaussettes fines, je n'ai eu à déplorer ni ampoules, ni même un échauffement exagéré sous les orteils. Et pourtant le chaussant n'est pas spécialement adapté à mes pieds fins. Il le serait davantage à un pied standard, voir assez large. Je peux donc dire que le confort est de bonne facture.
Son confort réside d'abord dans un maintient de talon de premier ordre associé à une prise de cheville bien présente mais tout en souplesse.
Je pense que c'est une chaussure qui conviendra également à ceux, qui tout en ayant comme moi des pieds fins, aiment ou ont besoin d'espace au niveau de la boite à orteils et qui ne cherchent pas la grande précision en escalade rocheuse.
Son déroulé de pied est très agréable pour une chaussure d'alpinisme, et relève de sa souplesse générale. Celle-ci repose notamment sur une articulation en néoprène au niveau des malléoles. Cela positionne la Tower plus, comme une chaussure polyvalente, adaptée aux treks d'altitude, à la haute route, tout en ayant les capacités techniques pour les pentes de l'alpinisme modéré.
Avec son confort, sa semelle et sa thermicité, la Tower plus LX sera une bonne chaussure de trek d'altitude.
Thermicité: Testée en chaussettes légères au delà des 3500m, avec des escalades à l'ombre, sur des parcours exposés à des vents frais, je n'ai jamais souffert davantage que de vagues sensations de fraîcheur. Pour donner une idée comparative, mon compagnon, chaussé de Népal extrême, a eu plus froid que moi, dans la remontée d'un couloir entre 2900 et 3200m.
C'est une performance comparable à ce que je ressens avec les bons éléments de cette gamme de chaussure cramponables en semi-auto: une thermicité suffisante pour l'altitude [mini -10 et -15 avec une semelle intérieure isolante et de bonnes chaussettes], une compatibilité aux randonnées hivernales.
Une rigidité suffisante pour les passages techniques de l'alpinisme "facile"
Étanchéité: Je l'ai testée sous des cascades, en immersion complète, sans que l'eau pénètre par le haut bien entendu. 30 secondes sous une cascade, RAS.
Descente de glacier en milieu de journée dans de la neige molle - le test le plus exigeant: aucune trace d'infiltration après deux heures de marche dans cet élément.
Bien sûr, la chaussure est neuve et dans la notion d'imperméabilité, la durée est toujours à prendre en considération, mais le constat est que la membrane GTX fait son boulot et que les plis de la chaussure, sous les lacets, ne présentent pas de zones de faiblesse.
Point d'incertitude
Sur la pointe de la chaussure, les lacets passent dans des boucles en cuir, et non dans des crochets métalliques (voir photo). Cette partie de la chaussure n'étant pas spécialement protégée par la guêtre, je me demande quelle sera la résistance de ce dispositif dans la durée si l'on confronte un peu souvent la Tower aux éléments abrasifs.
Pas d'arrêt de laçage
Sans que cela soit particulièrement pénalisant à l'usage, il m'a manqué un verrouillage du lacet sur l'avant de la chaussure. Je me suis habitué à ce système, et la Tower Plus LX en fait l'impasse. Cela implique qu'à chaque laçage, on doive recommencer la recherche de la bonne pression sur l'avant du pied. Je suis toujours assez bien arrivé aux serrages que je voulais, selon les différents terrains rencontrés, et je trouve les lacets de bonne facture, mais c'est un point qui me chagrine un peu sur une chaussure qui ne montre pas de faiblesse par ailleurs.
Prix constaté en juin 2015: 239€
Cela me paraît plutôt bien placé, au vu de l'offre actuelle
Bilan: La Tower Plus LX me parait être un modèle intéressant pour ceux qui cherchent une chaussure confortable et polyvalente. Les matériaux sont de qualité, le confort indéniable et les maintiens de cheville et de talon très au point. La semelle est qualitative, la membrane GTX opérationnelle, et la thermicité tout à fait satisfaisante pour de l'estival. Que demander de plus? Une tenue de ces qualités dans le temps. A suivre pour ce modèle très récent...
La Tower Extreme LX est un peu plus légère, plus solide car renfort en Kevlar et surtout plus chaude. Elle est pensée pour des conditions plus difficiles que la Tower Plus LX
Février & avril 2016: Tests en alpinisme de printemps et en terrains variés, du style "haute route", dans les Alpes de Haute Provence. La polyvalence de la Garmont a été confrontée à des pentes de neige avec et sans crampons, à des descentes d'alpages sauvages, des terrains raides composés de terre et de pierraille >>> le confort est au rendez-vous ainsi que la technicité/sécurité pour ces pentes toujours plus exposée qu’anodines. Après deux jours à 2500m de D+ et autant de descente en terrain sauvage, le testeur n'a pas mal aux pieds.
mai 2017: Retour de Michel, rédacteur émérite sur Altitude rando: " J'ai hésité avec la nouvelle Trango Tower (le Tower est à la mode) mais j'ai finalement opté pour les Garmont Tower (les mêmes que ton test en livrée bleue). Bonnes sensations sur la neige avec ou sans crampons, très confortables, pas de sensation de froid ou d'humidité etc... seul reproche, si tu desserres un peu le devant, tes lacets sortent des encoches au bout d'un moment... pourquoi diable n'ont-ils pas mis des œillets classiques ? J'en suis très satisfait, ça me suffit pour la plupart de mes courses."
- Confort et souplesse
- Maintien de la cheville
- Qualité de la semelle
- Thermicité satisfaisante
- Polyvalence du trek à l'alpinisme "facile"